Le minimalisme est-il une pratique réservée aux personnes aisées ?
Je me demandais si le minimalisme, tel qu'on le voit souvent mis en avant, n'est pas paradoxalement plus facile à adopter quand on a déjà une certaine sécurité financière. Éliminer le superflu, c'est bien joli, mais quand on a du mal à joindre les deux bouts, est-ce vraiment une option viable ou un luxe de plus ? J'aimerais avoir vos avis sur la question.
Commentaires (13)
C'est une bonne question. Moins t'as de thunes, moins t'as de choix, c'est sûr.
Je pense que tu as raison, Salzigen. C'est un point de vue simple, mais tellement juste. Simone, ta question est pertinente. Le minimalisme est souvent présenté comme une voie vers la liberté, mais on oublie trop souvent le contexte économique. Quand on lit des articles sur le sujet, on voit souvent des exemples de personnes qui réduisent leur garde-robe à 30 pièces ou qui vivent dans des micro-maisons design. Mais pour beaucoup, la "garde-robecapsule", c'est juste ce qu'ils peuvent se permettre d'acheter, et la "micro-maison", c'est leur réalité, pas un choix. D'ailleurs, selon une étude de l'INSEE, les 10% des ménages les plus modestes consacrent en moyenne 24% de leur budget au logement, contre seulement 7% pour les 10% les plus riches. Choisir de vivre petit, c'est pas pareil quand on y est forcé. En tant que représentant de commerce, je vois bien comment le marketing s'empare de ces concepts. On te vend des "essentiels" à prix d'or, des objets "durables" qui coûtent un bras. C'est un peu l'ironie de la chose: le minimalisme, qui est censé être une critique de la société de consommation, devient un argument de vente pour des produits souvent inaccessibles. Et puis, il y a une forme de pression sociale à adhérer à ce mode de vie, comme si c'était la seule façon d'être "éco-responsable" ou "éveillé". Après, je pense qu'il y a aussi un minimalisme authentique, qui se base sur la récup, le troc, le fait de réparer au lieu de jeter. Mais ça demande du temps, de l'énergie, et parfois des compétences que tout le monde n'a pas. Un rapport de l'ADEME montrait que les Français passent en moyenne 2h30 par semaine sur des activités de bricolage et de réparation. C'est significatif, mais ça reste une moyenne. Pour ceux qui travaillent à temps plein et qui ont des enfants, c'est peut-être pas si évident de trouver ce temps. Donc oui, le minimalisme peut être un luxe, mais il peut aussi être une nécessité, ou une forme de résistance.
Complètement d'accord avec ton analyse Che Guevara. C'est un peu comme l'histoire du "mangersain" qui coûte souvent plus cher...
Pour illustrer ton propos sur la récup' et la réparation, je partage cette vidéo qui montre comment on peut se débrouiller avec trois fois rien. Ça remet les choses en perspective
https://www.youtube.com/watch?v=bzaImOb8LqI[/video] (Minimalisme Financier: comment la développer !! (FRUGALISME)).
Simone, quand tu dis "joindrelesdeuxbouts", tu penses à quoi exactement ? 🤔 Parce que le minimalisme, ça peut aussi être une façon de moins dépenser, non ? Enfin, j'imagine que ça dépend de ce qu'on met derrière le mot "minimalisme"... 🤷♀️
Sophie, quand je dis "joindrelesdeuxbouts", je pense surtout aux dépenses de base : logement, nourriture, santé... Si une part importante de ton budget part déjà là-dedans, difficile d'envisager de réduire davantage sans impacter ta qualité de vie, non ? C'est sûr que le minimalisme peut aider à mieux gérer son argent, mais encore faut-il avoir un minimum à gérer. Peut-être que je me trompe, hein.
C'est vrai que la bouffe, c'est un bon exemple. On en revient toujours à ça, finalement. Et puis, la santé... J'ai une amie qui a découvert des allergies sur le tard, et elle galère à trouver des produits adaptés qui ne coûtent pas un bras. Enfin bref. Pour en revenir au sujet, je pense que tu as raison Simone, c'est une question de priorités et de marge de manœuvre.
Bon, je voulais juste vous donner un petit retour après avoir un peu cogité sur vos remarques. J'ai tenté de mettre en pratique quelques idées, notamment celle de Sophie, sur le fait de moins dépenser. J'ai fait le tri dans mes abonnements inutiles (adieu la box beauté que j'oubliais d'utiliser !) et ça a déjà allégé pas mal. 💡 C'est pas encore le grand minimalisme, mais c'est un début. Merci pour vos contributions, ça m'a aidée à y voir plus clair. 😊
Ben dis donc, Simone, t'as pas traîné dis donc ! Content que ça porte ses fruits, même un peu !
Merci SauvageGourmet80 ! Et merci à tous les autres aussi, hein, vos avis m'ont vraiment aidée à avancer là-dessus. 🙏 🤝
Carrément ! 👍
C'est top que tu aies pu trouver des pistes concrètes, Simone ! C'est ça l'esprit, je pense : adapter le truc à sa sauce.
Si je comprends bien, on est parti de l'idée que le minimalisme peut sembler un luxe quand on a des difficultés financières, avec des exemples comme la garde-robe capsule ou le logement. Che Guevara a souligné l'aspect marketing et la pression sociale autour de ce mode de vie, mais aussi la possibilité d'un minimalisme plus authentique basé sur la récup et la réparation. Sophie a recentré le débat sur les dépenses essentielles et la marge de manœuvre. Et Simone a testé des pistes concrètes en réduisant ses abonnements.
Noctiflora61, quand tu dis "aspectmarketing", tu penses surtout aux marques qui vendent du "minimalismedeluxe" ? 🤔 Ou est-ce qu'il y a d'autres aspects que tu as en tête ? Juste pour éclaircir ta pensée. 🤓